18 janvier 2007

De la rhétorique au discours publicitaire

Y a-t-il, comme l'a soutenu Platon, un usage illégitime du langage quand il est employé aux fins de séduire, de manipuler ou d'ensorceler l'auditeur ? Les questions suscitées par la rhétorique à ses débuts se posent aujourd'hui avec plus de gravité encore, à l'heure où les techniques de persuasion ont envahi tous les domaines de notre vie sociale.

I. L'EMPIRE DU DIRE

A. Rhétorique et démocratie
Pourtant née de la démocratie, la rhétorique la menace sans cesse de ruine, sous ses formes tyranniques ou démagogiques.

B. L'instrument de la persuasion
La rhétorique est « la faculté de considérer, pour chaque question, ce qui peut être propre à persuader » (Aristote, Rhétorique).

C. Convaincre pour vaincre
Pour plaire, séduire et dominer, une seule arme désormais : la parole.

II. LES MOTS DE LA PUBLICITÉ

A. Le mensonge originel
Des produits créés pour satisfaire des besoins... suscités par la publicité même de ces produits !

B. Des leviers multiples
Capter l'attention, séduire, impliquer, fidéliser le récepteur-consommateur : tels sont les objectifs que doit atteindre, en quelques mots, le slogan publicitaire.

C. L'humour
La publicité humoristique instaure une sorte de connivence entre le récepteur et l'émetteur — connivence censée rejaillir sur la perception du produit.

À lire, de Philippe Breton, l'auteur de L'Argumentation dans la communication (La Découverte, 2003), cette intéressante contribution parue dans Le Monde en avril 2004 : «La "pub" est-elle bienfaisante ou nocive ?» sur l'ambivalence du discours publicitaire.