17 novembre 2006

L'analyse transactionnelle

Dérivé de l'approche systémique, le modèle transactionnel, mis au point par le docteur Éric Berne (1910-1970) dans les années 50, a connu un succès prodigieux aux États-Unis et en Europe. Il est encore abondamment utilisé, notamment dans les thérapies du changement personnel. Son originalité : analyser toute communication interpersonnelle à partir de la notion de transaction.

I. UNE THÉORIE DE LA PERSONNALITÉ

A. Les trois états du moi
La personnalité de chacun de nous est composée de trois «états du moi» : l'état du moi Parent, l'état du moi Adulte et l'état du moi Enfant.

B. Les sous-états
Les états du moi Parent et Enfant se subdivisent eux-mêmes en plusieurs sous-états : Parent Critique, Parent Nourricier, Enfant Soumis, Enfant Rebelle, Enfant Spontané.

C. Éléments pour un diagnostic
Notre attitude, nos gestes, notre voix, nos mots trahissent notre «état» du moment.

II. LES TRANSACTIONS

A. Le modèle transactionnel
La communication entre deux personnes met en jeu des transactions entre les états de leur moi respectifs au moment de l'échange.

B. Typologie des transactions
Elles peuvent être horizontales, obliques ou croisées, mais les plus pernicieuses d'entre elles sont sans doute les transactions dites «à double fond».

III. POSITIONS ET SCÉNARII DE VIE

A. Êtes-vous OK ?
La valeur qu'on prête aux autres et à soi-même déterminent quatre «positions existentielles».

B. Non, tout n'est pas joué !
Ou comment corriger des scénarios catastrophes élaborés dans la petite enfance.

Ceux qui souhaitent en savoir davantage sont invités à butiner le site de l'IFAT (Institut Français d'Analyse Transactionnelle), sur lequel ils retrouveront les principaux concepts de l'AT, ses origines, ses ouvrages fondateurs, ainsi qu'un précieux dictionnaire.

11 novembre 2006

La communication non verbale

Il y a ce que nous disons à haute et intelligible voix (communication verbale), et ce que nous «disons» silencieusement avec nos regards, nos mimiques, nos gestes, nos vêtements, etc. Comme on le devine, le champ de la communication non verbale est infiniment plus étendu que celui de la communication strictement verbale. Et ceux qui, dès les années 50, l'ont exploré viennent encore une fois d'horizons variés : psychologie, psychiatrie, anthropologie, sociologie, éthologie.

I. UN PHÉNOMÈNE COMPLEXE ET MULTIDIMENSIONNEL

A. Tout ce qui «parle» à notre place
Regards, intonations, mouvements et attitudes en disent souvent plus long que nos propres discours...

B. Les signes non verbaux
Signaux paralinguistiques ou messages du corps, ils jouent un rôle essentiel dans la communication interpersonnelle.

C. Les fonctions de la CNV
La CNV renforce ou illustre le message verbal, quand elle ne le contredit pas, tout simplement.

D. Une grammaire des gestes
Fondée par l'anthropologue américain Ray Birdwhistell en 1952, la kinésique est l'étude systématique des faits gestuels.

II. LA DIMENSION CACHÉE DE LA COMMUNICATION

A. La territorialité
Le zoologiste Desmond Morris distingue trois sortes de territoire : le territoire tribal, le territoire familial et le territoire personnel.

B. L'organisation de l'espace
Certaines configurations spatiales favorisent les contacts humains, d'autres les rendent presque improbables.

C. Un prochain plus ou moins lointain
La proxémique, inventée par Edward T. Hall, s'intéresse à l'usage que l'homme fait de l'espace en tant que moyen de communication culturellement déterminé (The Hidden Dimension, 1966).

D. Le «choc culturel»
La communication interculturelle doit intégrer les enseignements de la proxémique.

Lors d'un entretien d'embauche, tous les gestes du postulant sont passés au crible : sa démarche, son timbre de voix, sa poignée de main, les expressions de son visage, l'activité de ses jambes sous le fauteuil... Pour se préparer à l'épreuve, mieux vaut donc savoir comment se forge ce qu'on appelle la «première impression».

03 novembre 2006

L'approche systémique

Connu sous le nom d'«École de Palo Alto » (petite ville située dans la banlieue de San Francisco, en Californie), ce groupe rassemblant linguistes, anthropologues, psychiatres et sociologues, a renouvelé l'approche des relations interpersonnelles. Parmi eux : Gregory Bateson, Paul Watzlawick, Janet Beavin et Don Jackson.

I. LES RÈGLES DE LA COMMUNICATION INTERPERSONNELLE

A. Une approche pragmatique

Ou comment réussir à établir avec autrui une relation satisfaisante ou — pourquoi pas — une relation non satisfaisante...

B. La métaphore de l'orchestre
La perspective psychologique est abandonnée au profit d'une perspective interactionnelle : communiquer, c'est entrer dans l'orchestre !

C. Les axiomes de Watzlawick
Axiome 1 : On ne peut pas ne pas communiquer;
Axiome 2 : Toute communication peut s'analyser sous le double aspect du contenu et de la relation;
Axiome 3 : La nature de la relation dépend de la façon dont les partenaires ponctuent la séquence de communication;
Axiome 4 : Toute communication est ou symétrique ou complémentaire.

II. DE NOUVELLES PRATIQUES THÉRAPEUTIQUES

A. Le piège du double lien
Identifié par Bateson, ce système de communication contradictoire (exemple : «J'exige que tu me désobéisses!») piège les partenaires dans une relation pathologique.

B. Les cercles vicieux de l'interaction
Quand le système familial produit et entretient la maladie d'un de ses membres.

C. Changer les règles, pour changer le jeu
Efficace, le recours à la métacommunication, ou communication sur la communication.

Rendez-vous sur le site du magazine Psychologies, pour tout savoir sur les thérapies familiales (article de Laurence Lemoine @ Psychologies.com).