10 octobre 2006

Bienvenue dans la «communication-monde»

Nous ne sommes pas entrés seulement dans une ère de communication universelle et globalisée, mais dans une «communication-monde» (la formule est d'Armand Mattelart, auteur en 1992 d'un ouvrage éponyme) qui structure désormais l'espace social, avec ses géants, ses seigneurs et ses laissés-pour-compte.

I. GÉNÉALOGIE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES DE LA COMMUNICATION
Le développement des NTIC a été rendu possible par le mariage, dans la seconde moitié du XXe siècle, de trois secteurs ou territoires jusque-là indépendants les uns des autres :

A. Les médias
Historiquement attachés à la libre circulation des pensées et des opinions

B. Les télécommunications
Leur souci : acheminer les messages de façon fiable et rapide

L'invention du télégraphe optique par les frères Chappe en 1793 marque le début des télécommunications en France (toutes les précisions sont sur le site telegraphe-chappe.com).

C. L'informatique
Ou le rêve d'un automate capable de tout calculer

II. MARIAGE D'AMOUR OU DE RAISON ?

A. Des divergences profondes
Les acteurs de ces trois territoires ne partagent ni la même culture ni la même vision de la technique.

B. Quelle information ?
Journalistes, informaticiens et spécialistes des télécommunications parlent tous d'information... Mais parlent-ils bien de la même chose ?

C. Le paradigme digital
Et si le monde pouvait s'écrire en une suite de 0 et de 1...

III. LES PIÈGES DE LA SOCIÉTÉ DE COMMUNICATION

A. Du mythe...
Celui d'une humanité réconciliée par la grâce de la communication

B. ... à la réalité
Une «société fortement communicante, mais faiblement rencontrante», selon Philippe Breton

La mondialisation, c'est aussi, souligne Ignacio Ramonet dans cet article paru en octobre 2003 dans Le Monde diplomatique, « la mondialisation des médias de masse, de la communication et de l'information. » Face aux « archipouvoirs des mégagroupes médiatiques de notre temps », l'auteur appelle de ses vœux la contre-offensive d'un « cinquième pouvoir ».